If you want blood (Pv Anyssa & Carlisle)

[Mais il était très bien, comme dit sur msn ^^]

La pluie commençait à percer le couvercle des arbres. Et j'avais oublié mon parapluie. Et je n'avais toujours pas de réseau alors je ne risquais pas de réussir à joindre l'hôpital pour qu'il m'envoie le fourgon mortuaire. J'allais faire comment pour les joindre? Je ne pouvais pas y aller et risquer de ne pas retrouver le corps. Mais je ne pouvais pas non plus rester là à attendre bêtement. Il était si jeune, c'était bête de mourir aussi tôt. Mais bon, cela faisait partit de la vie et elle était loin d'être tendre. Je levais mon portable en l'air, pour voire si ainsi, je pouvais trouver du réseau. mais je n'avais rien. Même pas une petite brique. Et je doutais que j'en aurais plus près de ma voiture. Mais alors que j'allais effectuer un pas pour vérifier si c'était le cas, j'entendis un bruit derrière moi, un bruit de mouvement comme quelque chose qui se soulevait de terre. Tournant les yeux, je vis que mon cadavre était tout ce qu'il y a de plus vivant. Impossible! Il ne pouvait pas être vivant alors que 5minutes plus tôt, il n'avait pas de pouls, c'était médicalement impossible surtout qu'il n'y avait eu aucune prise en charge médicale. Cette personne était elle humaine? Comment avait elle fait pour se relever? Je n'arrivais pas à comprendre comment il pouvait être en vie alors qu'il était froid comme la mort et sans pouls. Je me tournais vers le jeune homme, passablement étonné. Je m'agenouillais devant lui et fronçais les sourcils... Je devais vérifier, quand même, que son pouls était revenu à la normal.


"En effet, vous devriez faire attention, ce n'est jamais prudent."


Je devais vérifier, voire si il allait bien. Mon boulot d'infirmière me l'obligeait. Et puis si je ne le faisais pas et qu'il mourrait, je serais accusé de non assistance à personne en danger et d'homicide involontaire par négligence. Mon instinct, ou mon intuition féminine si vous voulez, me disait de ne pas faire sa, qu'il y avait un truc qui clochait mais je passais outre. Je posais de nouveau ma main sur sa carotide... J'aurais du écouter mon instinct. Il n'avait toujours pas de pouls. Non, c'était impossible. Si il était vivant et aussi bas le pouls soit il, j'aurais du le sentir au niveau de la carotide. Mais il n'y avait aucune pulsation sous mes doigts, rien qui m'indique que le jeune homme en face de moi soit médicalement vivant. Je retirais ma main par peur et par froid, il était toujours aussi gelé, et je me redressais, effrayé.


"Une minute... Comment... Vous ne devriez pas être vivant... Vous... Votre..."


Je n'arrivais pas à aligner deux mots cohérents. Je devais fuir, c'était obligé. Je fis quelques pas en arrière. Mais pour aller où? Je n'avais pas changer la roue de ma voiture et je ne pouvais donc pas la conduire. Et rentré à pieds ou à la course, c'était même pas la peine, j'avais une si piètre condition physique que le jeune homme aurait vite fait de me rattraper. Mais je devais fuir, loin d'ici.


"Vous... N'êtes pas... Humain..."


Mais pourquoi j'avais pas suivi tout de suite mon instinct? Mais non, j'avais voulu suivre la déontologie et lui sauver la vie... Là, s'en était trop. Plus que passablement effrayé par la créature devant moi, je fis demi tour et partit en courant dans l'antre de la forêt. Me suivrait il? Certainement, il ne prendrait pas le risque de me laisser la vie sauve et que j'aille tout raconter à ma hiérarchie. Et certainement au docteur Cullen, vu les points communs qu'ils avaient entre eux: les yeux et la pâleur. Carlisle devait certainement en savoir plus sur cette créature que moi. Mais pour l'instant, je courrais, mes jambes et mes bras fouetter par les branches et les fougères que j'écartais pour passer.

[j'peux m'incruster???]

De la peur. Non, une frayeur intense inonda le corps de la jeune humaine quand Carlisle se fit entendre. Elle ne l'avait pas remarqué jusque là, et le docteur savait que d'ici peu, elle ferait le rapprochement. Un rapprochement dangereux et effrayant pour les deux parties. Elle-meme serait terrifiée quand elle comprendrait, et Carlisle craindrait pour son cas, pour sa famille surtout. Qu'allait-il leur arriver? Les Volturi finiraient par etre au courant... Oui, ils savaient toujours tout. Et ils n'avaient jamais pris le soin d'épargner ceux qui violaient la loi la plus importante des vampires. On ne plaisantait pas avec eux, mais les lois étaient là grace à eux... Ils gardaient au final leur monde le plus "confiné" possible.

Un soulagement apparut soudain sur le visage de l'infirmière. Elle était ravie, si on pouvait employer ce terme dans ce contexte, que Carlisle soit venu si vite. Qu'il soit venu tout court meme... Elle se jeta dans ses bras et le vampire blond la rattrapa dans ses bras durs et froids qui se voulaient plutot doux et réconfortants... en vain. Evidemment, il y eut un choc. Son corps chaud contre celui de Carlisle gelé, son coeur battant à tout rompre, contre le sien, silencieux...

Trop tard. Elle savait. Elle venait de comprendre... et en était apeurée. Non! Ce n'était pas assez fort. Terrifiée. Elle reculait à présent, croyant ses derniers instants arrivés. Pourquoi faisait-elle une telle chose? Pourquoi n'avait-elle pas confiance en lui? Des questions inutiles... Il était normal qu'elle le craigne à présent. La situation n'était pas simple, loin de là. Elle avait peur et il représentait une menace pour elle, ou du moins c'était ce qu'elle pouvait penser.

Bien sur ce n'était pas le cas, mais elle ne pouvait pas le savoir. Et puis l'autre, le jeune, se rapprochait silencieusement. Il paraissait néanmoins légèrement craintif. Il ne devait pas avoir suspecté la présence de vampires à Forks, bien que leurs odeurs soit disposées un peu partout dans la ville et ses alentours.

Anyssa reculait toujours, boitillant à moitié. Elle était bien blessée... mais ce n'était pas le moment, rien de grave. Il fallait pour l'instant la sauver, empecher le meurtre d'une innocente. Carlisle songerait à la soigner ensuite, s'il y parvenait... Biento le jeune brun se retrouverait tout proche. Mais le docteur devait s'interposer, il ne pouvait pas le laisser faire. Et puis, maintenant que la jeune femme était sortie de l'autre coté du buisson, elle ne devait plus le voir. Carlisle se remit donc à courir, faisant le tour pour se placer entre Anyssa et l'inconnu, se retrouvant derrière elle sans qu'elle n'ait rien pu remarquer. là, il la stoppa, l''attrapa par les épaules, puis fit face à l'autre.

Anyssa ne bougez pas! , murmura-t-il avant de parler au vampire brun.

Ces terres sont annexées, vous ne devriez pas chasser ici...

il parlait d'une voix si basse que l'humaine ne pouvait l'entendre malgré sa proximité. Par contre, l'autre le pourrait... et Carlisle espérait qu'il accepterait de discuter comme l'avait fait Laurent à l'époque où les Cullen tentaient de protéger Bella...

[pas de roman pour cette fois ^^]

La terreur était toujours présente. Elle inondait l'atmosphère environnante et faisait augmenter la tension palpable due à cette situation. C'était un cercle vicieux... plus la jeune femme stressait, plus elle devenait appétissante et plus le jeune vampire se rapprochait avec des idées gastronomiques et... plus l'infirmière avait de quoi etre apeurée! Sans compter qu'à présent, Carlisle était là, découvert par une humaine qui était sa collègue de travail, certes au niveau inférieur, il n'aurait donc peut etre pas trop de mal à lui faire garder le silence... enfin, ce n'était encore pas le moment d'y penser.

Le vampire brun était maintenant arreté à une trentaine de mètres de là. Il les observait, mais Carlisle sentait au plus profond de son regard noir qu'il était assoiffé. Très mauvaise situation... Entre temps, Anyssa avait accepté de l'écouter. Elle avait compris... Une chose de bien, une chance de se faciliter la tache. Elle le remercia d'ailleurs, en russe. Savait-elle qu'il avait quelques notions où remerciait-elle seulement le ciel de lui accorder cette faveur?

Ne connaissant pas la réponse, le vieux vampire blond s'était alors mis à murmurer à son homologue brun. Mais apparemment celui-ci ne voulait pas discuter. Carlisle avait raison... Il était jeune, très jeune et personne, apparemment, n'avait pris soin de lui donner les règles à suivre. De plus, il n'avait pas l'air de se soucier des autres. Non, il voulait chasser, tuer, sans s'occuper de savoir s'il était sur un territoire libre. Ce qui n'était pas le cas. C'était le territoire des Cullen ici, et bien qu'ils ne se nourrissent que de sang animal, c'était chez eux.

Carlisle n'aimait pas la violence. Cependant il ne pouvait laisser d'autres vampires faire du mal aux gens sur ses terres. Cela les mettrait en péril, lui et sa famille, et puis ce n'était pas correct. Il devait trouver un moyen de se faire comprendre calmement, avant que ses fils ne s'en melent. Jasper était un guerrier à la base, il était le meilleur combattant du clan, Edward avait un avantage de taille puisqu'il pouvait lire dans les pensées, et Emmett était le vampire le plus fort que les Cullen n'avaient jamais rencontré. Ce ne serait vraiment pas une bonne idée qu'ils se chargent de tout ça... Murmurant toujours, Carlisle continua.

- Soyez raisonnable... Je m'appelle Carlisle et je vis ici avec ma famille dans une résidence permanante, ce ne serait pas une bonne idée que de chasser ici! Mais si vous désirez vous renseigner... sur quoi que ce soit, n'hésitez pas à venir me voir, je suis pret à vous aider.

[ma chère Mil, sans vouloir te vexer (ce ne serait pas du tout l'intention de ce bon vieux Carlisle), le docteur ne montre pas sa condition. Premièrement, Anyssa a remarqué toute seule comme une grande fille lol que Carlisle n'avait pas de pouls lorsqu'elle lui a sauté dans les bras de soulagement! Deuxièmement, si tu avais lu en entier flemmarde xd --> c'est Emmett qui dit ça, c'est promis tu aurais remarqué que Carlisle parle à voix si basse que l'humaine ne peut l'entendre...
Rassurée??]

Le vampire blond avait beau etre plus agé que Lukas, il n'en demeurait pas moins stupide. Comment pouvait-il croire que les humains étaient bien plus que de la nourriture? C'était totalement idiot et utopique. D'accord, quand il avait été humain, il n'aurait surement pas voulu servir de repas à un vampire. Mais à présent, il était le vampire, le prédateur et non la proie. C'était une situation qui lui convenait amplement. Surtout qu'il ne pouvait faire ami-ami avec les humains. Sa mère lui avait toujours dit de ne pas jouer avec la nourriture. Sa vie avait l'air de lui plaire. Et tel qu'il lui disait, son clan se plaisait aussi à ne pas se nourrir d'humains. Lukas ne pouvait le concevoir. Et meme si le vampire face à lui semblait vouloir l'accepter dans son monde, il avait vécu trop longtemps comme un mangeur d'humains. Meme s'il ne ferait pas le poids face à un clan, qui était composé d'au moins quatre personnes pour pouvoir etre appelé un clan, il ne pouvait renoncer ce à quoi il croyait depuis si longtemps.

Alors qu'il allait lui répondre d'une manière moins brusque puisqu'il lui devait un minimum de respect, un mouvement se fit près de l'autre vampire. La créature qui devait lui servir de repas, fila en courant à toute allure, à travers la foret. Yeux grands ouverts, air ahuri, Lukas ne comprit pas tout de suite. Quand il percuta, le blond lui lança un regard cinglant, clouant le jeune male sur place. Cependant, il se mit à poursuivre les deux autres mais plus lentement afin de leur laisser le temps de parler deux secondes.

Lorsqu'il arriva, son repas se trouvait dans un arbre, et le vampire blond lui parlait depuis le sol. Lukas, bien qu'éloigné et en mouvement, entendit distinctement ce qu'il lui dit. Il resta éloigné de l'arbre et du vampire en question. Un sourire discret aux lèvres, il s'appuya contre un tronc d'arbre qui vacilla légèrement sous son poids. Il n'osa rien dire de peur de s'attirer les foudres de celui qui faisait partie d'un clan. Certes, Lukas était plus jeune mais ayant plus d'experience et certainement des relations, l'autre pourrait aisément rendre sa vie, s'il pouvait s'exprimer ainsi, impossible et certainement le tuer pour de bon. Sachant cela, il prit tout de meme la parole. D'une voix calme, posée, presque douce, sa voix monta jusqu'aux oreilles de la délicieuse créature.

"Descendez s'il vous plait. Je vous promets de ne rien tenter si vous descendez!"

Il regardait vers la cime des arbres en prononçant ses paroles. Puis son regard se posa sur l'homme blond, et il dit alors tout doucement, ne voulant pas etre entendu de la demoiselle.

"Pour l'instant..."

Non, il ne renonçait pas pour le moment mais rien ne disait qu'il ne pourrait pas changer d'avis au cours des mois ou des années à venir. Après tout, immorte, il avait tout son temps.